LE PSYCHOLOGUE
Le titre de psychologue est défini et protégé par la loi (n°85-772 du 25 juillet 1985, publiée au J.O. du 26 juillet 1985). Sont psychologues les personnes qui remplissent les conditions de qualification requises dans cette loi. Toute forme d’usurpation du titre est passible de poursuites. Il est délivré aux personnes titulaires d’un Master 2 (BAC + 5) de Psychologie ou du diplôme de Psychologue délivré par l’École de Psychologues Praticiens.
Art. 44.-I « l’usage professionnel du titre de psychologue, accompagné ou non d’un qualificatif , est réservé aux titulaires d’un diplôme, certificat ou titre sanctionnant une formation universitaire fondamentale et appliquée de haut niveau en psychologie préparant à la vie professionnelle et figurant sur une liste fixée par décret en Conseil d’État ou aux titulaires d’un diplôme étranger reconnu équivalent aux diplômes nationaux exigés ».
Art. 44.-III.- « L’usurpation du titre de psychologue est punie des peines prévues à l’article 259 du code pénal ».
Les psychologues qui exercent une activité professionnelle sont dans l’obligation de se faire enregistrer dans le répertoire ADELI. Un numéro leur est attribué et certifie l’identité professionnelle du psychologue (numéro délivré par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS). Cela protège contre l’exercice illégal de la profession (peines prévues à l’article 259 du code pénal). Le répertoire ADELI n’est pas réservé qu’aux seuls psychologues, il concerne tous les professionnels de la santé. Il reprend les informations concernant la situation géographique, les formations, et les activités professionnelles exercées.
Le psychologue intervient dans des situations variables telles que questionnements individuels, relationnels, familiaux, difficultés ou symptômes actuels et/ou durables gênant la vie quotidienne du sujet. Il peut également proposer une évaluation du fonctionnement psychique, cognitif et affectif d’un enfant, adolescent ou adulte par la réalisation d’un bilan psychologique, pouvant donner lieu à des conseils thérapeutiques et propositions d’aménagements ou d’orientation scolaires et/ou professionnels. Au centre de situations plus ou moins complexes, il intervient comme tiers médiateur, tout en assurant une objectivité et une neutralité dans sa compréhension du vécu du ou des sujets venu(s) consulter. Le psychologue travaille en lien avec un réseau de partenaires professionnels vers qui orienter la personne et auxquels il peut faire appel selon les besoins évalués : médecin, psychiatre, pédopsychiatre, orthophoniste, psychomotricien, structures de soin…
Sa pratique est fondée sur le respect du Code de Déontologie des psychologues, de la confidentialité et sur le « respect de la personne dans sa dimension psychique (qui) est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l’action des psychologues» (Code de Déontologie des Psychologues, Préambule). Par ailleurs, « Le psychologue préserve la vie privée des personnes en garantissant le respect du secret professionnel, y compris entre collègues. Il respecte le principe fondamental que nul n’est tenu de révéler quoi que ce soit sur lui-même » (Code de Déontologie des Psychologues, Respect des droits de la personne).
Les consultations d’un psychologue ne sont pas remboursées par la sécurité sociale (néanmoins, certaines mutuelles proposent un remboursement).
LE PSYCHOTHÉRAPEUTE
Il n’existe pas de diplôme d’Etat reconnu pour exercer la profession de psychothérapeute, cette profession seule n’est donc pas reconnue. En revanche, les psychiatres et psychologues peuvent se former à une technique de psychothérapie particulière dans l’une des nombreuses écoles privées qui dispensent un enseignement théorique, et ajouter le titre de psychothérapeute. Cela signifie qu’en complément de leur cursus initial, les professionnels se sont formés à une thérapie et des techniques particulières. Le cursus s’étale sur 3 à 6 ans, et comprend également une psychothérapie personnelle, ainsi qu’une supervision par des confrères. Les formations peuvent être cumulés. Un psychothérapeute qui se forme a plusieurs thérapies et applique différents outils dans sa thérapie selon les demande du patient pratique la thérapie intégrative. Il existe 14 approches thérapeutiques en France : psychanalyse, cognitive et comportementale, guestalt, hypnothérapie, EMDR, thérapie des schémas…
Les consultations d’un psychothérapeute ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.
LE PSYCHANALYSTE
Il n’existe pas de diplôme d’Etat reconnu pour devenir psychanalyste, l’exercice de cette profession est néanmoins soumis à certaines conditions : avoir soi-même suivi une psychanalyse personnelle pendant au moins 7 ans, et suivre une formation théorique dans une école ou association psychanalytique. Une fois ce parcours achevé, l’on peut se proclamer psychanalyste et s’affilier alors à un courant (freudien, jungien, lacanien). Mais il faut savoir que la plupart des psychanalystes sont également déjà médecins, philosophes ou psychologues. C’est chez le psychanalyste que l’on peut s’allonger sur un divan, une position censée favoriser la relaxation et l’abandon. Mais cette posture, gênante pour certains, n’est pas systématique, le psychanalyste peut proposer de procéder en face à face. Il est assis à côté ou derrière le patient, alors que ce dernier est invité à exprimer librement ses pensées, émotions, souvenirs et autres fantasmes. Pendant ce temps, le praticien intervient peu. Il guide uniquement le patient dans l’exploration de son inconscient en mettant l’accent sur ce qui lui semble intéressant. C’est ce qu’on appelle le processus de transfert : le psychanalyste ne détient pas les clefs que cherche le patient, les réponses sont enfouies en lui. Une cure dure ainsi plusieurs années, à raison de deux à trois séances par semaine, jusqu’à ce que l’analyste et l’analysant décident d’y mettre fin d’un commun accord. Ce cadre est très contraignant mais est nécessaire à l’aboutissement du travail. La psychanalyse se révèle particulièrement efficace pour un travail d’introspection. En revanche, si un patient souffre de dépression, d’anxiété, de problèmes d’estime de soi, doit surmonter ou résoudre un problème ponctuel, le psychanalyste ne peut pas aider. Car la psychanalyse n’est pas prévue pour guérir.
Les consultations d’un psychanalyste ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.
LE PSYCHIATRE
Contrairement aux autres professionnels, le psychiatre est médecin. C’est donc le seul praticien habilité à prescrire des médicaments. Il a suivi le cycle complet des études de médecine à l’université, avant de se spécialiser en psychiatrie, ce qui correspond au total à dix années d’études. Bien souvent, les psychiatres complètent leur cursus médical par une formation en psychothérapie. Ce qui leur permet de cumuler les titres. Le psychiatre diagnostique et traite les troubles mentaux. Néanmoins, s’il soigne les maladies lourdes telles que schizophrénie, paranoïa, autisme ou encore le trouble bipolaire (anciennement psychose maniaco-dépressive), il traite également les troubles psychiques plus légers et courants : dépression, crises d’angoisse (ou attaques de panique), anxiété, phobies, troubles du sommeil…
Le psychiatre étant médecin, ses consultations sont remboursées par la sécurité sociale.